LE MONDE SELON TELAP

Comme si en sortant d'un cinéma on était quelqu'un de normal. De toutes manières après un bon film, on est pas le même homme, au moins pendant quelques heures. Mais là c'est vrai que ça me touche particulièrement quand même. J'avais déjà retrouvé pas mal mon expérience Erasmus dans l'Auberge espagnole et ce petit Xavier (Romain Duris), avec ses qualités et ses défauts était un bon mirroir. Mais là, tout y est, je me sens tout nu.
Bon sauf que moi je passe rarement mes nuits avec des top models internationaux, mais il fallait bien que ce soit un peu du cinéma quand même. Toutes ces questions, ces angoisses passagères mais toujours là, ces moments de bonheur et d'évidence. Cette quète de la femme idéale, dont il faut sans doute se détacher un jour pour tomber amoureux d'une femme et pas de son rêve, mon dieu que c'est tout ça qui me prend la tête...
C'est sans doute aussi le rôle du cinéma, et avant lui du théatre, que de mettre les gens face à eux mêmes, pour les faire prendre conscience, pour les faire faire un pas. Ce mirroir de la réalité, je viens de me regarder dedans pendant deux heures. Je ne sais pas ce que ça va donner. Un de mes très bons amis Erasmus se marie cet été en Suède (quand je disais qu'il y avait des similitudes). Ca me donne envie d'y aller.

Bon alors voilà. J'ai bientôt trente ans, je sais pas ce que je veux et je sais pas ce qui va m'arriver, et j'ai peur de me planter. Comme tout le monde. Do you read me?