LE MONDE SELON TELAP

Pour la première fois aujourd'hui, je me suis reveillé à cause du froid. Endormi pour une vague sieste, sans doute indispensable, sur mon canapé, la tête recherchant un vrai oreiller. La fenêtre était ouverte, il a plu un petit peu. Ca a suffit pour me réveiller. Tout groguis, tout collé, je suis allé fermer la fenêtre, tout en jetant un regard d'incompréhension au dehors. Il a fallu mettre un pull, qui était froid depuis l'hiver dernier.
Heureusement, quand le froid arrive, on redécouvre de la chaleur. Et mon appartement estival, plein de lumières, de photos de vacances, de maillots de bains, de boissons fraiches dans le frigo, est redevenu très vite mon repaire hivernal, aux couleurs chaudes, aux murs épais, aux lumières douces, aux vieux bouquins, aux cafés chauds qui font du bien là où ils passent.
L'hiver est plus dur, mais on a plus d'alliés. Tout redevient clair dans la différence entre chez moi et dehors. Le froid va pouvoir être piquant, j'ai tout un nid pour me protéger, me réchauffer.
J'aurais presque envie de mettre une écharpe.

Tous les concours de l'été (d'architecture) sont finis. Ce soir je met la dernière main à EUROPAN. Demain, c'est la libération. Dimanche, la mer. Pas la mer où on se baigne, ce sera la mer que l'on regarde s'agiter, on marchera le long, dans un univers en bleu et gris, avec des gros pulls à col roulés, et on aura le nez rouge qui coule un peu. On courra sur la plage, et on rentrera prendre un café chaud, ou une bière anglaise aux couleurs de bois sombre.

Ou pas. Parceque autant en hiver qu'en été, c'est la liberté.