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LE MONDE SELON TELAP


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c'est ça fait ton baudelaire...
Un oeil s'ouvre. Il est 4 heures et des poussières, je n'ai que très peu dormi jusque là, et je sais d'avance que je ne redormirais pas. Debout, je regarde par la fenêtre, tous les immeubles sont là, ils dorment, eux, aucune fenêtre n'est allumée. Même pas la mienne. J'hésite une minute à sortir marcher dans la fraîcheur de la nuit. Mais en fait je décide d'essayer quand même de dormir. Je n'y arrive pas. Mal au ventre, stress... un peu fébrile. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je fais de l'insomnie.
Je met un disque de piano, doux. Et je regarde le monde assoupi. Tout est gris et feutré, un peu flou. Je pourrais lire, même travailler, mais non je regarde dans le noir. Une voiture passe au loin, dans ce silence on ne peut pas la louper. Un train aussi, tiens, un train de marchandise sûrement, les trains de passagers passent trop loin.
Envie d'après midi de vacances avec une famille, la mienne. Dans cette solitude presque absolue, je rêve d'être nombreux. J'ai besoin de chaleur humaine. Ma petite soeur me manque, j'ai l'habitude de la voir souvent. Mon amour me manque aussi, surtout. Mais je ne la connais pas encore, ou pas comme ça. Un petit vent vient me rappeler qu'une chemise s'impose à 6 heures du matin quand on rêve au bord d'une fenêtre ouverte.
C'est sûrement dans l'infiniment petit qu'on trouve l'exceptionnel et pas dans le trop grand. C'est sûrement dans les détails que se niche, caché, le bonheur, toujours fugace, mais parfois si évident. Par trop d'ambition, par trop de parlotte, de grands projets, on oublie d'être heureux, mine de rien. Là tout seul, au fond du trou, unique survivant de mon passé, je me sens reposé.
Mes perspectives professionnelles si alléchantes buttent sur l'indécision chronique d'un pacha satisfait. Mes élans de voyages entre amis se perdent dans les nuages. Je vais sans doute finir par aller marcher seul entre les petites merveilles architecturales suisses et autrichiennes, sous un soleil de plomb et sans connaître un mot d'allemand.  Tout ça m'agace, mais j'y trouve une certaine poésie. Ça m'oblige à ralentir et j'en ai bien besoin. Comme ce manque de sommeil qui commence à me peser maintenant. Il dit "calme toi, mon ami, profite un peu du monde et de ta vie, repose toi, on est pas pressés".
Le ciel est gris, comme pour me consoler d'être enfermé à travailler. Ce soir peut être un verre de pastis avec Matthieu, on fera un damier de nos désespoirs romantiques, lui noir, moi blanc, et on regardera jouer les pièces, sans vraiment prendre part à la danse,
de peur d'avoir une conséquence.

J'ai envie de descendre du train. C'est pas grave je prendrai le prochain, ce n'est qu'une pause, laissez moi, je suis pas sur de vouloir avancer, pas comme ça, pas vers là. C'est pas Antisocial, je ne perd pas mon sang froid, mais j'ai besoin de faire une pause. Je suis perdu dans ce monde, je ne sais pas quoi vouloir.
Alors partir acheter des cigarettes, oui, pourquoi pas. Des fois c'est  là qu'on ne revient pas.
Ecrit par Telap, à 13:23 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  Matthieu
21-07-05
à 00:52

Tu l'avais bien prédit...

Et oui, comme tu l'avais prédit, on est allé se prendre un pastis (même deux, mais ces choses là fonctionne toujours par paire...) Et puis on a même enchaîné sur une pizza et un rosé. Merci pour cette invitation, camarade, ce fut un de ces moments où l'on se dit que ce n'est pas si mal d'être en vie, voir même que c'est plutôt chouette (faudrait-il aller jusqu'à dire que c'est extra-fou ? Faudrait-il aller jusqu'à danser, chanter et mettre nos baskets ? Là, c'est peut-être un peu exagéré). Comme une trêve dans le quotidien, une pause pour mettre des mots sur nos maux (oh là là, qu'est ce que je suis en poète, ce soir !), et sur nos petits bonheurs pas si petits que ça.
Mais qu'est ce qui nous manque, qu'est ce qui nous manque dis le moi ? Ce bon Christophe Miossec nous répondrait "des moments de plaisir", et il n'a pas tort.
Celui d'hier soir, en tout cas, et ben on l'a pas loupé !




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