LE MONDE SELON TELAP

Ce soir, savourons mes frères quelque peu ces derniers moments de jeunesse. Nos âges à tous avancent, ainsi va le temps. Il s'agît autant de vieillissement de cellules que de quatrième dimension de l'univers, toujours est-il que le temps passe et ne repasse jamais. Pourquoi ce genre de raisonnement spécialement à la veille de mon anniversaire, me direz-vous? Il paraît en effet idiot de ne penser à quelque chose que parceque la date correspond.
(Ainsi il est un petit peu dommage de se forcer à faire un cadeau à la Saint Valentin, ou à la fête des mères, même s'il paraît plus naturel d'en faire autant à Noël...)

Et bien oui, assumons en coeur, c'est vrai que c'est le jour de son anniversaire qu'on a l'impression de vieillir. Si l'an passe et trépasse, l'homme s'étiole, se referme, et prend dans une position foetale de circonstance un grand plaisir à se plonger dans une nostalgie certaine. Se fait-il du bien, me demanderez vous, ou pas? Je pense que la question est plutôt que fait-il de mal? Car n'est il pas naturel de célébrer une fois l'an sa propre décrépitude (toute relative je l'admet) et d'en demander compensation à son entourage sous forme de présents, de monceaux de présents, alors que c'est pas leur faute à eux, si le temps vous burine.
Et bien c'est donc gentil à eux. Il faudra penser à en faire autant à leur égard.

En effet il convient de constater que ce coup porté à nos jeunesses l'est à égale fréquence pour tous ceux qui nous entourent. Nous vieillissons ensemble. Et beaucoup mourrons avant que j'en fasse autant. Si. Ainsi j'eus un beau matin la bonne idée de choisir pour ami quelqu'un de deux ans mon aîné. Chaque année quand m'échoit le rôle de celui qui prend le coup de vieux, il a deux ans de plus, ha ha, je me moque! Et me voilà rassuré! Merci Christophe, merci vieux frère... hi hi j'en ris encore.

La route est encore longue, heureusement. A moins que...