Magic Malik entraine les âmes
Après 24 heures compliquées, je suis arrivé, tendu et énervé par moi-même, à Lorient chez un ami (je sais que c'est pas super intéressant mais c'est mon blog, j'écris ce que je veux).
Le soleil est de la partie, Lorient est vide, ça sent l'été, fenêtres ouvertes dans la voiture, un disque de Magic Malik Orchestra, que je vois le soir même en concert.
Arrivée chez O, tout le monde est là "au moindre coup de Trafalgar, c'est l'amitié qui prenait le quart", c'est mon rendez-vous des bons copains. Ils rentrent d'une après midi de BodyBoard, sûrement plus détendante que la mienne. Petit apéro, dîner sur le pouce mais excellent, et on marche dans la rue, il fait nuit, ça parle, ça se comprend, on est tous bien. Arrivée au Cabaret Nova, le lieu est accueillant, sur la scène, une excellente surprise fait la balance : Mériadec Gouriou, fin accordéoniste, se tord, la bouche ouverte, et arrache à son instrument des émotions d'une force qui nous surprend tous. Et ce n'est que la balance. On a le droit de bouger les tables, le public s'installe près de la scène. Atmosphère enfumée, bière fraîche, le concert commence. Notre accordéoniste, invité surprise, nous offre une heure de bonheur, intense, douloureuse. Une révélation.
Puis entre sur scène notre tant attendu Magic Malik. Décontracté, en jogging, souriant, grand et fin, il nous dit bonsoir gentiment, Batteur-chemise à fleurs, contrebassiste-jeune et jolie, pianiste-petite chemise bleue ciel et cheveux courts, saxo-large et chauve... Le début du concert, un peu trop free-jazz, frise l'ennui. Mais ils se rattrapent. Un long question-réponse entre batterie et piano, ce genre de moment ou personne ne pense à autre chose. Les bières perdent leurs bulles, les cigarettes se consument sans rien dire, le temps est suspendu. La concentration du public est à son comble, Malik rejoint le duo, les notes se rejoignent toujours, nous balançant entre inconnu et satisfaction. Le thème magique revient, on se détend, on applaudît, heureux. Juste pour ces dix minutes la soirée est réussie.
La fin vient prouver que les concerts ne durent jamais assez longtemps, que certaines danseuses crachent loin, que Malik vient effectivement boire des coups et discuter avec son public, que la DJ Natalia sensée lui succéder ne fait danser personne, que la nuit à Lorient il fait froid, que heureux on peut dormir par terre sans problèmes.
Le lendemain, après un petit dej à l'anglaise, on part se balader sur le port, et le groupe se sépare en deux. Les filles rentrent à Rennes, nous allons traverser la Bretagne du sud au nord, vers les falaises brumeuses de Dahouët.
Trois heures de trajet (!), ponctuées de disques des Pixies, de petit demi à Loudéac (un dimanche... no comment), et même d'un hamburger près de Saint Brieuc. Il pleut.
Dahouët nous ouvre ses bras. Balades avant que le soleil ne se couche, lotissement roses, chemins des douaniers, tartiflette à l'horizon. Soirée avec nos hôtes, très barbus, avec festoiement pour un nouveau diplômé, épluchage de patates, débat sur le découpage du reblochon, un bon Brouilly, un feu dans la cheminée, un verre renversé, un crumble divin, et une surprise il est trois heures!
Un lundi de Pâques en forme de dimanche, il fait gris dehors, il pleut même un peu, on se construit sa petite chaleur.
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christophe
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ouh! je viens de découvrir ton blog en faisant une recherche sur Magic Malik!!!!!!!!!!!
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à 16:32