LE MONDE SELON TELAP

Aujourd'hui en Bretagne, le vent souffle très fort. Il emporte violemment de tous petits flocons par millions. Le vent lave, nettoie tout. Tout ce qui est dans l'air du temps est balayé par le vent. Le vent permet de tout recommencer à zéro.

"La question ne se pose pas, il y a trop de vent" Boris Vian

Le vent est ce qui donne à Corto Maltese sa classe, parcequ'il plisse les yeux, sourit de la puissance de l'air qui passe, et que le bas de son manteau semble le tirer vers l'arrière. Et il est face au vent.
Le vent c'est quand l'athmosphère prend corps.
Le vent c'est ce qui permet aux marins du monde entier depuis des millénaires de voyager. Le vent est un carburant infini. L'hydroptère vole presque, sans moteur, sans rien que le vent. L'hydroptère est l'illustration que la force folle, si elle est finement utilisée par une intelligence (humaine en l'occurence), peut donner du génie et de la magie.
Personne n'a jamais essayé d'arréter le vent. En tous les cas personne n'a jamais réussi.
Contrairement à la mer, le vent est partagé par tous sur Terre. C'est comme la sauce géante et gazeuse dans laquelle nous flottons tous.
Imaginons une minute que l'air prenne matière. Qu'il devienne solide, ou liquide... tous nos gestes seraient ralentis, on ne pourrait plus se parler, plus d'ondes, plus rien. Nous deviendrions les fossiles d'une nouvelle couche sédimentaire de la Terre.

Sauf dans quelques situations particulières, un homme face au vent, c'est beau.
J'aime le vent, il me fait me sentir incroyablement bien.
Quand il y a un peu de bruine avec, c'est encore mieux.

Un homme m'a appris à vivre ces eléments avec force, c'est mon grand-père, Tad'. Avant toute chose, pour moi, Tad' est un homme qui toute sa vie c'est mis face au vent, et à la mer, en observateur et en conquérant. C'est ça qui me le rend admirable.