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jouvenceau
Il y a deux jours, deuxième rendez vous avec un gentleman architecte, la tête d'Eric Orsenna sur le corps de de Gaulle. Il a une voix douce et dessine des hopitaux. C'est presque aussi beau que de soigner les gens.
Je vais travailler pour lui.
Il y a un jour, en cinq minutes dans l'odeur de poubelle de la microscopique cafet, j'annonce que je m'en vais à celui pour qui je travaillais. Il est un peu nerveux, moi aussi. Il est moite. Il a l'air de s'en moquer complètement.
Aujourd'hui je me suis levé comme il y a trois ans, après la charette de mon diplôme. Envie de me lever, d'être dehors. Avec ma douce on rigole. Brouillard dehors, mais rien ne m'atteint. Je vais acheter des croissants et des pains au chocolat pour le p'tit dèj de l'agence. Ils luisent. Les dix minutes de voitures qui m'emmènent au boulot sont légères, comme si j'allais voir un ami, comme si je partais en week end. Mes rêves me paraissent accessibles. Je sais que ce sera comme ça tous les matins jusqu'à la fin. Le préavis a du bon, il laisse s'envoler l'esprit.
Aujourd'hui j'ai fait mon travail, comme d'habitude, mais je ne m'ennuie pas.
J'ai envie de tout, de tout voir de tout vivre.
J'ai réussi à me ménager deux semaines de pause entre les deux. Je vais probablement les passer dans une autre hémisphère, pour la première fois.
Ca me rappelle un film avec Daroussin, un film de copains. Une réplique m'était restée:
"Qu'est ce qu'on ferait, si on était moins con?"